Avec Reckless, Estella Dawn livre une chanson qui ose affronter la vérité brute des séparations. La chanteuse néo-zélandaise, installée aux États-Unis, poursuit sa route dans la pop indépendante avec une intensité rare, transformant les cicatrices de l’amour en matière musicale.
Reckless n’adoucit rien. La chanson déroule des images familières : les disputes tardives, la trahison, l’étrangeté soudaine de celui ou celle que l’on croyait connaître. Au cœur de ce tumulte, un refrain tranchant : « I think we’re even, babe ». Une phrase qui sonne comme un verdict amer — la reconnaissance que personne ne sort vainqueur, chacun portant sa part de responsabilité.
Sur le plan sonore, Estella mêle la délicatesse du registre singer-songwriter et l’énergie d’une pop alternative teintée de folk. Les couplets, presque chuchotés, instaurent une proximité intime, avant que les refrains ne s’ouvrent dans un souffle plus ample et cinématographique. Sa voix, puissante et vibrante, agit comme fil conducteur, oscillant entre vulnérabilité et force avec une aisance naturelle.
En dévoilant Reckless, Estella Dawn ne signe pas seulement un titre de rupture. Elle met en musique une expérience universelle, celle des blessures partagées et des vérités inconfortables. Un morceau qui ne cherche pas la consolation, mais qui trouve sa force dans l’honnêteté et la clarté.