Certaines chansons ont ce pouvoir étrange d’attraper l’âme dès les premières notes. Avec “When I Let You Go”, la chanteuse norvégienne MIIA livre une ballade indie pop où la beauté et la douleur se mêlent comme deux forces impossibles à dissocier. Premier extrait de son album à venir, Huldra, le morceau s’impose comme une entrée en matière poignante, à la fois intime et universelle.
La voix de MIIA, limpide mais chargée d’émotion, se déploie sur des cordes amples qui donnent au titre une allure cinématographique. On croit sentir l’écho d’un ciel lourd, la pluie battant sur une fenêtre, ou le grondement d’un orage lointain : un décor sonore qui épouse parfaitement l’histoire de la séparation et du lâcher-prise.
« Je ne sais pas comment cela pourrait empirer, mais ça ira… », confie-t-elle avec une franchise désarmante. Cette phrase, à elle seule, suffit à installer le ton : celui d’une lucidité douloureuse, d’un adieu nécessaire qui laisse pourtant des cicatrices.
MIIA s’inscrit ici dans la tradition des grandes voix capables de transformer les blessures du cœur en hymnes intemporels, aux côtés d’artistes comme Adele ou Faouzia. Mais sa sensibilité singulière, teintée d’une mélancolie nordique, fait toute la différence. Avec Huldra, dont ce titre est le prélude, la chanteuse trace déjà les contours d’un voyage émotionnel qui promet d’être bouleversant.