Avec “Separate Ways”, Kristian Grostad signe un retour empreint d’introspection, comme une respiration au milieu des bouleversements. Premier extrait d’un album attendu pour 2026, le morceau s’avance sur un tempo médian, sans éclats inutiles, mais chargé d’une émotion sourde, celle des passages de vie où l’on apprend à se séparer — parfois de l’autre, parfois de soi-même. Cette simplicité mélodique laisse entrevoir un artiste en pleine réflexion, conscient du temps qui passe et des chemins qui s’éloignent.
Derrière les guitares aériennes et la production délicatement épurée, on sent un besoin d’équilibre. Grostad, qu’on a connu pour sa sensibilité dans l’écriture, choisit ici la sobriété. Sa voix, tenue, presque chuchotée, semble vouloir retenir le temps avant qu’il ne glisse entre les doigts. L’atmosphère est suspendue, presque méditative, comme si chaque accord portait une part de vérité à demi-dite.
“Separate Ways”, c’est aussi le moment fragile où l’on regarde le monde changer et où l’on tente, sans fard, de rester fidèle à ce qui nous anime. Le morceau ne cherche pas à séduire par l’esbroufe : il vit dans la nuance, dans ces espaces entre deux silences où naissent les grandes pensées. À travers ce titre, Grostad capture une forme d’honnêteté rare, celle qui précède les renaissances.
Loin des effets de mode, il construit un univers qui préfère la sincérité à la démonstration. En somme, “Separate Ways” n’est pas seulement une chanson — c’est une mue en musique, une manière de dire que l’on peut se perdre un instant pour mieux se retrouver.

