Avec Ultraman, Gaskin fait bien plus que livrer un nouveau morceau club : il érige une vision. Celle d’une house mutante, à la frontière du réel et du virtuel, portée par une énergie brute et une esthétique cybernétique. Sorti sur Factory 93 Records, le titre s’impose comme une pulsation hypnotique, où chaque battement semble convoquer le futur sur le dancefloor.
Dès les premières secondes, la basse impose son empire : profonde, régulière, presque organique. Elle respire et gronde comme une machinerie vivante, autour de laquelle s’articulent des percussions nerveuses, syncopées, taillées pour la transe. Puis viennent les synthés — tranchants, futuristes — qui installent cette atmosphère quasi dystopique où la lumière se reflète sur l’acier.
Gaskin ne cède à aucune complaisance mélodique. Il préfère le choc, la tension, la montée en intensité. Ultraman n’est pas un simple morceau house ; c’est une projection sonore, une expérience sensorielle pensée pour les clubs qui aiment vibrer à la limite du chaos.
Dans cette architecture sonore, tout semble précis, calculé, mais l’effet reste viscéral. Entre house et techno, Gaskin trouve un langage propre — futuriste, percussif, envoûtant. Ultraman est une déclaration d’intention : celle d’un producteur qui regarde la nuit droit dans les yeux et lui offre une bande-son à sa mesure.

