CATSINGTON, avec son sixième single, s’immisce dans les méandres de l’incertitude et du temps qui file. « no we know » ne se contente pas de chanter : il médite. Le morceau mêle synthés lo‑fi, guitares embrumées et voix qui se répondent, capturant cette sensation de flotter entre le passé et le présent, parfois perdu, parfois en paix avec l’absence de réponses.
Inspirée par Joy Division, la chanson a évolué vers un son propre à CATSINGTON : introspectif, agité, mais toujours plein d’espoir. Les amateurs de Beck, Pavement ou The Flaming Lips retrouveront cette atmosphère à la fois nostalgique et contemporaine. Sur fond de mélodies flottantes, le groupe évoque des icônes disparues comme Ian Curtis ou River Phoenix, se demandant ce qui aurait pu être si le temps avait été plus clément.
Mais le cœur du morceau réside dans l’acceptation : accepter que certaines choses échappent à notre compréhension, et que cette quête de sens, même incomplète, peut devenir poétique. Le temps est à la fois filigrane et personnage : il ralentit, s’accélère, glisse entre les doigts avant que l’on ne s’en aperçoive.
Avec « no we know », CATSINGTON ne cherche pas à offrir des réponses définitives. La chanson est plutôt une invitation à se perdre, à explorer, à rêver. C’est le son d’une recherche qui ne s’achève jamais, où le flottement devient moteur et où l’inconnu se fait territoire. Une belle preuve que la musique peut transformer l’incertitude en un voyage introspectif et lumineux.

