Avec « String Theory », MONOMONO / IIIOIIOIIIOIIO signe un nouveau chapitre fascinant de son univers sonore. Le duo, composé de Hester‑1, violoniste et sound designer, et d’Anne van de Star, musicienne, compositrice et artiste visuelle, réussit ici un mélange singulier d’électronique expérimentale et de cordes acoustiques, à mi-chemin entre l’organique et le synthétique.
Le morceau s’ouvre sur des nappes de synthétiseurs luxuriantes, immédiatement enveloppantes, auxquelles viennent se superposer des violons. L’impression est celle d’un voyage dans un univers parallèle, comme si l’on arpentait un monde vidéoludique empreint de mystère et de poésie. Les harmonies de cordes — violon, harpe et lyre grecque — tissent une base émotionnelle profonde, donnant à « String Theory » une richesse qui va bien au-delà de la simple expérimentation sonore.
Ce qui frappe, c’est le jeu de contrastes : des cordes aiguës et presque stridentes se répondent à des gestes d’archet subtils, créant un groove irrésistible qui pulse dans tout le corps de l’auditeur. Les murs sonores sombres, ponctués de rythmes hypnotiques, enveloppent l’ensemble d’une intensité presque palpable.
Troisième extrait de l’album Daughter of Data, « String Theory » confirme la capacité de MONOMONO / IIIOIIOIIIOIIO à façonner des mondes sonores immersifs où techno, textures orchestrales et poésie sonore se rencontrent avec une maîtrise rare. Une pièce qui ne se contente pas de se faire entendre : elle se vit.

