Certaines chansons traversent les époques, d’autres renaissent sous une forme totalement nouvelle. Avec “MILKSHAKES”, YNG Martyr prend le pari audacieux de réinventer “Milkshake” de Kelis, ce classique des années 2000, en lui insufflant la rage et le groove brut de Detroit. Le résultat est une réinterprétation qui mêle nostalgie et modernité, où chaque beat frappe comme un coup de marteau et chaque phrase rappée claque avec une sincérité sans filtre.
L’histoire derrière ce morceau est presque aussi captivante que le single lui-même. Après des heures de studio à tourner en rond avec son producteur Tate, YNG raconte avoir trouvé l’inspiration de façon improbable : une pause au 7-Eleven à Los Angeles, la chanson originale qui joue soudainement, et le déclic. « On s’est regardés, et on a su que c’était ça. Le morceau s’est fait en freestyle, juste moi en train de lâcher tout ce que j’avais », confie l’artiste. Cette spontanéité se ressent dans chaque seconde de “MILKSHAKES”, qui capture l’énergie brute du moment.
Musicalement, YNG Martyr ne se contente pas d’un simple cover : il fusionne son flow incisif et sans compromis avec le côté provocateur et sensuel de l’original. Les percussions inspirées de Detroit donnent au titre un côté rugueux, presque sauvage, tout en respectant l’ADN du hit de Kelis. C’est une nouvelle lecture audacieuse, qui réussit à être à la fois un hommage et une réinvention totale.
Originaire d’Australie mais déjà reconnu sur la scène mondiale — ayant tourné avec Iann Dior et DC the Don, et co-écrit “Still Humble” pour Logan Paul — YNG Martyr confirme qu’il est l’un des artistes underground les plus inventifs de sa génération. Avec “MILKSHAKES”, il transforme la nostalgie en énergie pure et rappelle que revisiter un classique peut aussi devenir un acte de création audacieux.
