Avec Plight Goes On, The Dead Hearts, groupe originaire de Lublin en Pologne, livrent un album qui frappe autant par sa sincérité que par sa puissance. Formé de Grzegorz Iwańczuk au chant, Filip Dolecki et Damian Lipiński aux guitares, Mateusz Michna à la basse et aux chœurs, ainsi que Cezary Szypulski à la batterie, le groupe explore un métal alternatif nourri d’influences allant de Chevelle à Deftones, en passant par Alter Bridge, Linkin Park ou Gojira.
Ce disque porte la marque d’une démarche artisanale volontaire : enregistré entièrement chez eux, avec une approche DIY, des plugins VST et un micro Behringer modeste, l’album respire une authenticité rare. Rien n’est lissé, tout est vécu. On sent dans chaque prise la volonté de préserver l’émotion brute, sans artifice.
Cette intensité vient aussi du vécu des musiciens. Les chansons s’inspirent d’expériences intimes : la chimiothérapie d’un enfant, la perte d’êtres chers, les turbulences sentimentales, la peur de mourir, les cicatrices d’une enfance compliquée. Tout cela se transforme en matière sonore. « Promises » brille par ses signatures rythmiques atypiques et ses interludes au piano, créant un contraste subtil entre fragilité et tension. « All The Same » joue avec les structures et casse les codes, tandis que « Shining Star » s’impose comme un véritable cri d’espoir, une poussée de lumière dans la tempête.
Le chant de Grzegorz se révèle tour à tour rugueux et vulnérable, guidant l’auditeur au cœur d’émotions à vif. Les guitares, tantôt massives, tantôt mélodiques, dialoguent avec une section rythmique solide.
Plight Goes On s’écoute comme un journal intime mis en musique : un album organique, touchant, où le métal devient un acte de survie.

