Avec “Never Too Late to Get Down”, Lewis Stubbs Junior signe un retour vibrant aux racines de la soul américaine, s’affranchissant des modes pour retrouver l’essence même du groove. L’artiste, fidèle à son approche « roots music », puise dans le terreau fertile tracé par des labels comme Motown, Stax Records ou encore les studios mythiques de Muscle Shoals — des hauts lieux où le R&B et la soul ont forgé leur ADN.
Le morceau, gravé et mixé à Nashville par le producteur lauréat d’un Grammy, incarne la volonté de Lewis de marier authenticité et modernité, sans compromettre l’émotion. Son écriture est pensée pour connecter les auditeurs dans ce lieu primitif qui a toujours rassemblé les gens autour de chansons solides.
Musicalement, “Never Too Late to Get Down” respire le groove : basse souple, batterie organique, guitares roots, peut-être un soupçon de cuivres ou d’orgue — des éléments familiers des arrangements soul des années 60‑70, quand les hits de Stax ou Motown envoyaient les foules dans les clubs. Sous la voix de Lewis, sincère, chaude, presque bucolique, le titre semble murmurer une ode à l’amour, l’unité et la liberté.
Mais au‑delà de la nostalgie, c’est un message clair : “Never Too Late to Get Down” s’impose comme un acte de solidarité, un pas vers l’acceptation — en particulier en soutien à la communauté LGBTQ et trans, à une époque où chacun doit pouvoir danser, aimer, être soi. La chanson devient alors un acte de résistance douce, un hymne à l’inclusion.
En conjuguant hommage à l’âge d’or de la soul et message engagé, Lewis Stubbs Junior offre un morceau qui n’est pas qu’un retour aux sources — c’est un pont entre hier et aujourd’hui, entre groove d’antan et urgences contemporaines. Une offrande musicale et humaine qui mérite de résonner fort.

