Avec « rosemary », Annie Hamilton livre un single qu’elle aurait pu garder éternellement pour ses concerts — mais que son public réclamait depuis des années et qu’elle offre enfin. La chanson transcende sa dimension de « fan‑favourite » pour révéler une profondeur inattendue.
Dès les premiers accords, le morceau installe une atmosphère feutrée — comme un rayon de soleil glissant doucement dans un couloir. Les guitares, à la fois sensibles et rugueuses, se mêlent à une voix aérienne dans un fragile équilibre entre mélancolie et apaisement. On sent qu’Annie a écrit cette chanson pour un proche en période difficile — un hymne discret à l’amitié, au réconfort silencieux, aux petites joies quotidiennes. Ce contraste entre intimité et élégance sonore crée une émotion sincère, tout en subtilité.
La production, assurée par Annie Hamilton elle-même aux côtés de Bonnie Knight, connue pour son travail avec des artistes comme Amyl & The Sniffers ou Mallrat, participe à ce voyage intérieur. Elle met en lumière le caractère nuancé de la composition : rien de tape-à-l’œil, mais une maîtrise sensible des dynamiques.
« rosemary » s’impose ainsi comme un hymne à la résilience et à la beauté des instants simples — ceux qu’on ignore parfois, mais qui, mis en lumière par la musique, révèlent toute leur puissance émotionnelle. Une pièce intimiste, sensible, qui invite l’auditeur à ralentir, à écouter, à ressentir.

