Si vous visitez le Japon, il est fort probable que vous vous retrouviez pas une mais plusieurs fois face à des symboles qui pourraient vous choquer. Sur les cartes postales, en façade de temples, dans les mangas, sur les réseaux sociaux japonais, un symbole proche de la croix grammée Nazi s’expose partout et fait partie de la culture japonaise. Il s’agit du Manji (au Japon), connu en Europe sous le nom de Svastika, il existe également depuis toujours en Afrique et en Amérique du sud..
Il y’a deux ans, ce symbole a fait l’actualité à la suite de nombreux commentaires de la part de touristes occidentaux qui se plaignaient de leur présence dans l’espace public Japonnais. Des remarques qui sont bien sûr remontées jusqu’aux plus hautes autorités du pays qui ont pendant un moment envisagé de rendre le manji discret. Le mouvement de protestation qui a suivi a finalement mis fin aux interrogations du gouvernement, depuis plusieurs mois maintenant, la jeunesse s’est emparée de ce symbole sur les réseaux sociaux et dans la vie de tous les jours.
Le Manji bouddhiste symbolise la sagesse, l’énergie, la compassion selon le sens de rotation. Il peut également être utilisé pour écrire le nombre 10 000. Il est utilisé aujourd’hui par la jeunesse pour clore une phrase dans le but d’envoyer des ondes positives. Si vous fréquentez les versions japonaises de vos réseaux sociaux favoris, vous noterez le nombreux elevé de hashtags accompagnés de ce symbole qui existe désormais sous la forme d’un filtre sur l’application sud-coréenne Snow.
Même si l’histoire de la seconde guerre mondiale est enseignée au Japon, de nombreux jeunes n’ont pas connaissance de l’appropriation du manji par les nazis. Lors qu’ils en prennent connaissance, ils se disent partagés à l’idée de continuer à utiliser ce symbole très à la mode dans les cours de recréation au Japan. Selon un sondage organisé par Asian Boss, la majorité des japonais ne souhaitent pas abandonner l’utilisation qui existe depuis toujours dans leur culture.