Avec Serene Despair, Antoin Gibson signe un EP conceptuel audacieux qui explore les figures féminines mythologiques à travers une perspective contemporaine et émotionnelle. Chaque morceau incarne une légende — Succube, Morrigan, Sirène, Gorgone et Banshee — et se distingue par des paysages sonores éclectiques allant du dark pop à l’électro darkwave, en passant par des compositions cinématographiques et éthérées. L’EP se présente comme une exploration des émotions et du pouvoir de ces archétypes, rendant leur essence accessible à tous, qu’on soit passionné de mythologie ou simple amateur de musique.
L’album s’ouvre sur « Vessel of the Loveless », où la Succube séduit par des rythmes envoûtants et des hooks hypnotiques, affirmant que le pouvoir prime sur l’amour. « Sociopath’s Kaleidoscope » incarne la Morrigan dans une ballade sombre et minimaliste, mêlant violence calculée et destin prophétique. Avec « Nightshade Simmering Secrets », la Sirène devient DJ, transformant le dancefloor en océan hypnotique où ses victimes se perdent dans la musique.
« Maze of the Serpentine Gaze » propose une expérience cinématographique intense, plongeant l’auditeur dans le labyrinthe de la Gorgone où beauté et danger se confondent. L’EP se conclut sur « My Life’s Dirge », une élégie dévastatrice portée par la Banshee, où le wail devient confession et mélancolie, offrant une immersion complète dans les thèmes de solitude et de puissance tragique.
Antoin Gibson assure une maîtrise totale de son projet, de l’écriture à la production. Avec Serene Despair, elle ne se contente pas de revisiter la mythologie : elle la réinvente, la rend viscérale, émotionnelle et profondément moderne, offrant une expérience sonore immersive qui résonne bien au-delà des genres musicaux traditionnels.