Il aura fallu un quart de siècle pour que les Nourallah Brothers réaccordent leurs guitares et leurs voix. Mais dès les premières notes de We Listened To The Radio, on comprend que rien n’a vraiment changé : la complicité, intacte, s’impose avec une douceur rare.
Originaires d’El Paso, Faris et Salim Nourallah n’ont pas cédé aux sirènes d’un retour orchestré. Leur renaissance est organique, presque confidentielle. Faris, tout en hauteur vocale, et Salim, dans les graves rassurants, se complètent avec une grâce artisanale. Il y a dans cette chanson un respect du temps, une manière d’honorer les souvenirs sans les figer.
We Listened To The Radio est un hommage aux silences partagés, aux radios allumées dans l’enfance, aux mélodies qui marquent une vie. La production, épurée, laisse respirer les voix et les guitares. Pas d’effets inutiles, pas de clinquant. Juste deux frères qui chantent ce qui les relie.
Ce n’est ni une page tournée, ni un retour calculé : c’est une lettre ouverte au passé, écrite dans le présent. Les Nourallah Brothers ne cherchent pas à reconquérir un public, mais à revivre ce qui les a toujours portés. Et cette sincérité fait mouche. Parfois, il suffit d’écouter la radio pour se souvenir de qui l’on est.