Il y a des morceaux qui ne laissent aucun doute sur l’intensité de ceux qui les portent. “Battlefield”, le nouveau titre du groupe Loudness Wars, s’impose comme un cri de guerre rock’n’roll, forgé dans la sueur de deux années de répétitions et de compositions acharnées.
Derrière ce nom évocateur, on retrouve un trio déterminé : Jerome au chant et à la guitare, Rich à la basse, Ian à la batterie. Dès les premières mesures, l’univers est planté : riffs abrasifs, batterie galopante, basse grondante. Mais ce qui frappe d’emblée, c’est la voix de Jerome. Grave, habité, charismatique. Une voix qui semble porter les cicatrices d’un rock vécu, loin des postures.
“Battlefield” convoque les ombres tutélaires de Nirvana, Pearl Jam, Soundgarden ou encore Placebo, sans jamais tomber dans le pastiche. Il y a cette énergie brute, presque animale, mais toujours canalisée. On sent le travail derrière chaque note, l’exigence du son, la précision de l’attaque. La batterie pulse avec urgence, les guitares s’embrasent, et l’ensemble dégage une tension maîtrisée, presque cinématographique.
Dans une époque où l’aseptisation guette, Loudness Wars signe une charge électrique et sincère. “Battlefield” n’est pas qu’une chanson : c’est une scène, une émotion, un champ de bataille où le rock reprend ses droits. Et le trio y tient le haut du pavé, avec honneur et éclat.