Dans Beautiful Star, Sean MacLeod rallume cette flamme rare que seules les chansons façonnées avec cœur savent faire naître. Le songwriter irlandais, souvent présenté comme l’un des plus talentueux de sa génération, dévoile ici une pièce lumineuse où le piano trace la première pulsation, avant que les guitares n’étirent un souffle presque cosmique. On y retrouve ce parfum de rock progressif des années 70, cette façon de construire une mélodie comme un paysage en évolution, sans jamais perdre le fil de la pop accessible dont il maîtrise parfaitement les codes.
Ce qui frappe d’emblée, c’est la qualité de la structure harmonique : riche, ample, mais jamais prétentieuse. La voix, entourée d’harmonies qui semblent flotter, installe un climat presque méditatif. MacLeod superpose les couches sonores avec la précision d’un artisan, donnant à chaque élément la place exacte où il peut rayonner.
Mais Beautiful Star n’est pas qu’un voyage sonore : c’est aussi un texte habité. Derrière les images célestes, MacLeod interroge ce qui nous dépasse, ce qui nous lie, ce qui nous console. Une chanson née dans l’ombre du deuil, inspirée par la perte intime d’un proche, mais transformée en message de douceur et de résistance. L’émotion n’y est jamais forcée ; elle existe dans l’entre-ligne, dans le soupir du piano, dans la lumière qui transperce chaque refrain.
Avec ce titre, Sean MacLeod signe une chronique de l’âme autant qu’un moment de musique. Beautiful Star n’est pas seulement une chanson : c’est un geste, un refuge, un éclat de beauté suspendu. Nous allons vous recommander de prendre quelques minutes de respiration et de plonger dans cette belle surprise ci-dessous :

