Avec “Le jour est morne”, Bobby Bazini signe une chanson qui parle bas, mais touche juste. Loin des refrains flamboyants ou des éclats de joie feinte, ce nouveau titre s’inscrit dans un registre contemplatif, presque suspendu. Une folk-soul feutrée, chantée en français, qui prolonge l’univers délicat esquissé par “Élégante solitude” et “Rouler en août”.
Prévu pour le 19 septembre, Seul au cinéma sera le premier album entièrement francophone de l’artiste. Ce choix de langue n’est pas anodin : il permet à Bazini d’embrasser une forme de vulnérabilité nouvelle, plus directe, plus organique. Sur “Le jour est morne”, il évoque les instants d’immobilité, ces fameuses “salles d’attente de la vie” qu’il décrit comme tristes, mais curieusement apaisantes.
Tout repose ici sur une atmosphère. Une guitare discrète, un souffle de voix à la fois chaud et mélancolique, et cette sensation que le temps s’étire. Bobby Bazini ne cherche ni à choquer ni à consoler. Il observe, tout simplement. Et dans ce regard posé sur les jours gris, il laisse affleurer une forme de tendresse résignée. Une chanson pour ne rien précipiter.