À Londres, entre deux battements synthétiques et une vérité qui pulse sous la peau, Charly Haze signe une nouvelle confession musicale. « Half Wide Open », son dernier single, n’est pas simplement un morceau de pop électronique — c’est une radiographie émotionnelle, où l’on entend battre le cœur d’une artiste en équilibre entre espoir et abandon.
Avec sa voix caressante, presque chuchotée, Charly effleure les zones sensibles d’un amour naissant qui vacille déjà. Sous des arpeggiateurs lumineux et des batteries fougueuses, la douleur s’invite. La production électro-pop, héritière de Purity Ring, CHVRCHES ou encore MUNA, installe d’abord une euphorie apparente. Mais très vite, le vernis craque. « Il y a une ligne fine entre l’espoir et le désespoir, l’amour et la rupture », confie-t-elle. Et c’est précisément dans cette ligne trouble que la chanson prend tout son sens.
Autrice, compositrice et désormais productrice, Charly Haze construit Poly Pop comme on assemble une constellation intime. Après le traumatisme d’un accident et une lente rééducation, elle ne cherche plus à plaire : elle cherche à dire. Sa musique, façonnée dans l’ombre d’un quotidien solo-polyamoureux, s’offre comme un journal de bord lucide et vibrant. Avec « Half Wide Open », elle ouvre à moitié la porte, mais c’est tout un monde qu’on entrevoit.

