Dans le tumulte électrique de la scène post-punk britannique, Boxing Club poursuit sa trajectoire ascendante avec « City Boy », un titre qui condense toute la tension nerveuse et la théâtralité qui font leur identité. Le groupe, né sur le circuit underground londonien en 2024 et partagé entre Glasgow et Londres, s’impose ici avec une maturité nouvelle, portée par cette énergie brute qui caractérise leurs concerts souvent décrits comme intenses et sans compromis. Sans aucun doute, une des plus belles découvertes de ces dernières semaines.
« City Boy » s’ouvre sur une basse arpeggiée qui pulse comme un cœur trop lourd, autour de laquelle les guitares, aiguisées et cycliques, tracent des cercles d’urgence. Le chant, lui, tranche et mord : une diction nette, presque théâtrale, qui raconte la trajectoire d’un jeune homme pressurisé par l’ambition, tenté par un ailleurs mais enfermé dans un monde dont les portes semblent conçues pour d’autres. On retrouve cette dramaturgie froide qui évoque les ombres spectrales de Siouxsie and the Banshees, la hargne d’Idles ou l’urgence poétique de Fontaines D.C.
Produit par Michael Smith, le morceau s’inscrit dans la continuité de leur premier single « Barbra », qui avait déjà attiré l’attention de figures influentes de la radio britannique. Avec des dates en Écosse cet hiver et un retour à Londres programmé début 2026, Boxing Club étend progressivement son territoire sonore et géographique.
« City Boy » prépare surtout le terrain pour leur premier EP, What’s the State Done to You?, attendu en février 2026. Un projet qui promet d’explorer, avec la même intensité, les fractures identitaires et politiques qui traversent notre époque. Un groupe à suivre de très près.

