De l’Écosse à l’Australie rurale, Coolonaut poursuit son exploration musicale avec Dark Energy, un deuxième album qui frappe fort. Là où son premier opus, Tales From the Black Stump, puisait dans l’expérience brute de la vie dans l’outback, ce nouvel effort s’impose comme une réponse vibrante à l’angoisse collective qui traverse notre époque. Selon l’artiste, une « force maléfique meurtrière » semble s’étendre sur le globe, balayant toute forme de compassion humaine. Un constat sombre, mais porté par une musique vivante et pleine de nuances.
L’album s’ouvre avec Stick To The Script, un power pop taillé pour la scène, mêlant énergie et précision, qui accroche dès les premières notes. Le ton est donné, et Babes In Arms ne relâche rien, avec sa rythmique rock classique et son énergie contagieuse, fidèle aux racines du genre.
Coolonaut sait aussi calmer le jeu et déployer des atmosphères plus rêveuses. Hey Doc ! brille par ses influences dream pop à l’ancienne, offrant un tube potentiel où mélancolie et légèreté se côtoient avec élégance. Puis vient Serotonin Man, une escapade dans un power pop 70’s évoquant les harmonies brillantes des Beach Boys, un véritable moment de douceur rafraîchissante.
Le final, Killer In A Suit, revient à un rock classique, puissant et maîtrisé, parfait pour clore un album riche et cohérent.
Avec Dark Energy, Coolonaut signe un disque à la fois engagé et accessible, un mélange réussi d’introspection et de plaisir musical qui mérite toute l’attention.