Dès les premières mesures de « What It’s Like », Tilden Parc installe une atmosphère à la fois suave et vibrante — un groove nocturne qui évoque ces soirées « fonction » où le temps suspend son cours. Le tempo, réglé autour de 101 BPM, avance avec assurance : batterie punchy, basse nerveuse, arrangements vocaux fluides — typique d’un cocktail West Coast R&B teinté de bounce à la Bay Area.
L’univers sonore se veut clair et immédiat, comme une invitation à danser et en même temps à se laisser aller à une réflexion intime. Tilden mixe la légèreté du flirt et la densité d’une connexion authentique : « I could make you feel like you somebody to me, when I leave it’s on your mind ». Sa voix, posée, presque conversationnelle, creuse l’idée que dans la foule, l’instant se transforme en révélation.
Le visuel, tourné à Los Angeles, amplifie ce sentiment : lumière urbaine, regard échangé, ambiance cinématographique. Le morceau devient le terrain d’un récit simple — deux âmes croisées, un regard, une vibration — mais traité avec une élégance et une maturité rare. Tilden Parc assume sa double casquette : producteur et auteur, capable de tirer de ses beats un espace où l’émotion ne se contente pas d’être récitée, elle se vit.
« What It’s Like » n’est pas seulement un titre de plus dans son catalogue : c’est une carte de visite, un manifeste doux‑rebelle de séduction et d’authenticité. Pour tous ceux qui cherchent encore à être « quelqu’un pour quelqu’un », voilà une bande‑son à garder dans la poche.

