Julien Delaye ouvre les portes d’une discothèque improbable, nichée au cœur d’un désert imaginaire, avec son premier album Open Air Desertlike Discotheque. Ce titre intrigue, tout comme l’univers musical qu’il propose, oscillant entre lumière et ombre, dans un jeu constant de clair-obscur émotionnel et sonore.
L’album démarre avec Directions, un single qui donne la direction tout en semant le doute. Sur fond de guitare hypnotique et de violons captivants, Delaye nous embarque dans un road-movie lynchien, où chaque détour reflète une introspection profonde. Le thème de l’ambivalence y est omniprésent : lumière ou ténèbres, avancée ou hésitation ? La voix de Delaye, à la fois douce et puissante, agit comme un guide incertain mais fascinant.
Puis vient Bitterness, un véritable tableau sonore. Imaginez une scène de cabaret où l’artiste, entouré de danseurs, chante avec une gravité empreinte de regrets. Les mélodies pop dansantes masquent une mélancolie poignante, tandis que les riffs fuzz rappellent les premiers élans passionnés d’une relation désormais empreinte d’amertume. La chanson se dévoile d’ailleurs sous la forme d’un clip vidéo.
Mais l’album ne s’arrête pas là. Avec des morceaux comme I’ll Have to Pay My Bills, Delaye prouve sa maîtrise des ballades acoustiques rock, enrichies d’arrangements soignés et de textures sonores variées.
La production, d’une qualité irréprochable, souligne la richesse des compositions tout en laissant respirer une authenticité brute. Julien Delaye s’inscrit dans une lignée artistique qui évoque Leonard Cohen pour la poésie, Pink Floyd pour l’expérimentation, et Arctic Monkeys pour l’intensité émotionnelle.
Une expérience musicale audacieuse et profondément humaine.