Avec Cast Away, DayEyez poursuit son ascension singulière dans la sphère alt-rock, entre douleur intérieure et prouesses technologiques. Projet mené depuis Richmond, en Nouvelle-Zélande, par l’artiste Shaun Dayman, DayEyez conjugue storytelling brut et production futuriste nourrie par l’intelligence artificielle.
Ce nouveau titre, lancé en avril, s’impose comme un cri du cœur porté par des guitares puissantes et des arrangements dignes d’une bande originale. On pense à Imagine Dragons pour la tension émotionnelle, à Thirty Seconds to Mars pour l’amplitude vocale et le souffle dramatique. Dès les premiers vers – « Now I’m stranded on the edge of your world, a cast away from the life we unfurled » – la blessure est posée : celle d’un homme mis au ban, non par la fatalité, mais par ses propres erreurs.
Cast Away ne parle pas simplement de rupture. Il met en scène l’exil émotionnel, ce moment suspendu où l’on prend conscience du vide laissé par l’autre, et du rôle qu’on y a joué. La voix écorchée de DayEyez, enveloppée dans un écrin sonore à la fois massif et aérien, épouse cette dérive avec une sincérité bouleversante.
Après Insecurities, le projet confirme ici sa capacité à mêler innovation et fragilité humaine. Une chronique musicale à vif, qui fait écho à tous ceux qui ont un jour saboté leur propre bonheur.