Bercés par la musique underground des années 90, les trois potes originaires du sud-ouest Allemand ont su créer un espace musical qui se délaisse de toutes règles et catégories. Sûrement des restes de leur culture indé et la découverte pendant leur adolescence des genres subversifs qui étaient le Métal, la musique punk et le Hip-hop . C’est dans cet esprit qu’ils essaient de construire leur carrière et qu’ils vont dévoiler un nouvel album intitulé Jams.
Découvrez le groupe allemand Urban House en 10 questions :
1- D’où venez-vous?
Nous sommes tous originaires du sud-ouest de l’Allemagne. Mais, comme groupe nous nous sommes rencontrés et formés du côté de Cologne où deux d’entre nous résident encore.
2- Comment avez-vous commencé la musique ?
La scène Skate des années 90 a joué un rôle très important dans le fait de se lancer. C’est grâce à elle que nous avons découvert la musique Punk, Métal et Hip-Hop. C’était une époque riche en matière de nouvelles cultures. C’est également à cette époque que nous avons découvert et adhéré aux idéaux proches de la subculture que véhiculaient ces courants. Rappelle-toi, à cette époque il n’y avait pas d’internet, accéder à des nouvelles musiques n’était pas facile. Je ne veux pas paraître comme un vieux monsieur grincheux même si je dois sûrement l’être un peu, on a le sentiment que la musique underground à l’époque était un peu aventureuse et magique. Dans le groupe, nous avons tous passé des heures et des heures à lire des magazines, acheter des mixtapes, se rendre dans des concerts très spéciaux où tu avais parfois sur scène des groupes qui savaient à peine jouer de leurs instruments. Ce qui comptait c’était l’énergie. L’envie de retrouver cela nous a poussé à nous lancer.
3- Est-ce que vous vous souvenez du premier morceau que vous avez composé ensemble ?
Nous aimons imaginer nos chansons comme une expression musicale éternellement inachevée. Comme de petits instantanés sans fin en constante évolution. En ce sens, la première chanson que nous avons écrite est celle que nous sommes encore en train d’écrire aujourd’hui. Quand nous travaillons sur un nouveau projet, chaque chanson a sa direction et son incarnation jusqu’au moment final où nous décidons d’une direction.
4- Qu’est-ce que vous avez appris à ce moment-là, quand vous avez commencé à bosser ce morceau qui n’est jamais fini que vous utilisez encore aujourd’hui ?
Que ce n’est pas toujours facile. Que ça ne prend pas forcément des années de formation, on n’a pas forcément besoin d’être un génie de la musique pour transmettre des émotions. Une simple progression d’accords, un son intéressant etc sont souvent très efficaces.
5- Quel est l’album qui vous a le plus marqué ?
Evidemment, une très grande partie de nos influences vient de la musique électronique.
Stephan:
Cap‘n Jazz – Anthology
Nils Frahm – Screws
The Notwist – Neon Golden
Dawn of Midi – Dysnomia
Oliver:
Manuel Göttsching – E2-E4
LCD Soundsystem – 45:33
Metallica – Master of Puppets
Michael Jackson – Off the Wall
Benjamin:
Steve Reich – Music for 18 Musicians
Michael Jackson – Thriller
Arthur Russell – Another Thought
David Byrne & Brian Eno – My Life in the Bush of Ghosts
6- Quel est l’artiste qui vous impressionne le plus ?
Stephan: Nils Frahm.
Oliver: Je dirais probablement Arthur Russell.
Benjamin: Certainement Arthur Russell par rapport à ce qu’il a pu créer. De nos jours, ce qu’il a fait ne serait pas si spécial que ça mais à l’époque dans les années 70 et 80, c’était remarquable, brillant.
7- Comment décririez-vous votre musique ?
Imagine une version plus cool de Krafwerk (groupe allemand) qui a une résidence dans un club pas très connu d’Ibiza en 1986 (Ou une plage déserte en Aquitaine). Et un jour, sûrement après avoir consommé trop de weed, ils perdent le fil en plein concert et commencent à jouer une version très bizarre de la chanson Josephine de Chris Rea. C’est ça Urban Homes.
8- Parlez-nous de votre album ?
Il s’appelle Jams, sa sortie est prévue le 18 Novembre prochain en vinyle, CD, sur différentes plateformes via les formidables labels indés Altin Village et Mine Records. C’est un projet de 13 titres et il va durer 80 minutes. C’est un bel album.
9- Qu’aimeriez-vous que les gens retiennent une fois qu’ils auront écouté votre album ?
Idéalement, nous aimerions que ce soit un genre de voyage mental pour les gens qui vont nous écouter. Nous pensons que notre musique est ouverte à toutes sortes d’interprétations et d’humeurs car il y’a beaucoup de références à différents types de musique populaire. Ça touchera chacun de différentes manières.
10 – Des concerts à venir en France ?
Malheureusement il n’y a rien de prévu. Nous en avions fait avec notre groupe précédent, pas encore avec Urban Homes. Ça va sûrement arriver et n’hésite pas à nous inviter, ce sera avec plaisir.
