Quand Pictureplane annonce un nouveau morceau, l’attente se fait déjà sensationnelle. Avec “Dream Machine”, extrait de son prochain album Sex Distortion prévu pour le 31 octobre, l’artiste américain nous entraîne dans une transe sombre et hypnotique. Entre synthés vaporeux et rythmes lancinants, le morceau donne l’impression de flotter dans un rêve éveillé où chaque son est une lueur dans la pénombre.
Le titre n’est pas qu’un simple nom poétique. Il rend hommage à un objet expérimental imaginé par l’artiste Bryan Gysin en 1959 : un cylindre tournant sur un plateau qui projette des motifs lumineux destinés à induire des états altérés de conscience. William Burroughs contribuera à populariser ce dispositif, devenu mythique. Pictureplane s’inspire de cette idée pour écrire sa chanson, cherchant à faire ressentir, par la musique, cette sensation de vertige sensoriel et d’apesanteur mentale.
Musicalement, “Dream Machine” baigne dans une atmosphère néogothique. Les synthés se superposent comme des nuages électriques, la batterie pulse comme un cœur qui s’accélère dans l’ombre, et la voix, parfois suspendue, semble flotter entre rêve et réalité. C’est une expérience immersive où la mélancolie et la fascination se croisent, un mélange subtil d’intimité et d’étrangeté qui captive l’oreille dès les premières secondes.
Ce single annonce avec panache Sex Distortion, qui promet d’explorer davantage ce territoire où les émotions se mêlent à l’expérimentation sonore. “Dream Machine” n’est pas seulement une chanson : c’est une invitation à se laisser transporter, à perdre pied dans une spirale hypnotique, et à découvrir un univers où l’art visuel et la musique se rencontrent de manière vertigineuse.