Dès les premières notes de Holding Fast, le décor est planté : un piano nu, presque fragile, qui ouvre un espace de silence avant l’orage. DrewJam, figure montante de la scène indie britannique, revient avec un morceau qui s’impose comme l’un de ses plus aboutis, une ballade rock à la fois intime et grandiose.
L’évolution du titre est un voyage. Ce qui commence comme une confidence susurrée se transforme en une vague sonore portée par des percussions puissantes et des textures en expansion. La voix de DrewJam, habitée d’une vulnérabilité brute, guide l’auditeur à travers des paysages d’émotions contrastées, entre nostalgie et persévérance. C’est un chant de mémoire et de résilience, une manière d’embrasser le tumulte sans jamais s’y noyer.
La comparaison avec Snow Patrol ou Elbow vient naturellement, tant la montée en intensité rappelle ces grands noms du rock atmosphérique britannique. Mais DrewJam n’imite pas : il affine son identité, préférant l’épure à l’excès, la sincérité à la démonstration. Son écriture garde cette sobriété poétique qui touche par sa justesse.
Enregistré entre son home studio et le London Road Studios, le morceau doit aussi sa densité à l’ingénieur du son Max Hopwood et aux frappes climatiques du batteur Ross Gardner. Ensemble, ils façonnent un titre ample, qui respire autant qu’il frappe.
Avec Holding Fast, DrewJam rappelle qu’une chanson peut être un abri : un lieu où la fragilité se mue en force et où la musique devient une catharsis lumineuse.

