Avec son dernier EP Generate, DXNBY confirme qu’il est bien plus qu’un simple producteur house : il tisse une passerelle subtile et habitée entre introspection et euphorie, entre la scène underground londonienne et l’énergie baignée de soleil d’une terrasse d’Ibiza.
Dès le morceau-titre “Generate”, on est plongé dans un univers presque tactile : des basses élastiques, doucement revigorantes, se mêlent à des percussions shuffle raffinées, créant une vibration organique qui pulse sans jamais saturer. L’ambiance est minimaliste, mais loin d’être austère : elle évoque une danse intérieure, un flux hypnotique qui respire et grandit progressivement.
DXNBY joue ici avec l’équilibre : ses grooves syncopés, calibrés avec précision, laissent autant de place à la méditation qu’à la transe. On sent le producteur britannique à son affaire : maîtrisant ses outils, il sculpte un paysage sonore à la fois intime et expansif.
Mais l’EP ne se limite pas à cette élégie minimaliste. Sur “Dance Till Dawn”, la deuxième face se révèle plus sombre, plus frontale : des percussions incisives, des leads “sawtooth” piquants, une voix entêtante ; comme si, après la contemplation, venait l’extase nocturne. C’est un crescendo bien pensé : la tension monte, l’énergie s’électrise, et on finit emporté.
Le choix de sortir cet EP sur Factory 93 Records est révélateur. Ce label, réputé pour sa vision immersive et avant-gardiste, donne à DXNBY un écrin à la hauteur de ses ambitions — et lui offre une rampe vers un public qui ne se contente pas d’écouter, mais de vivre la musique.
En somme, avec “Generate”, DXNBY délivre un manifeste musical : celui d’un producteur qui refuse le tout-blast, qui préfère la construction subtile, le groove maîtrisé, et l’élévation progressive. C’est une proposition sensible, puissante, et magnifiquement dosée — une invitation à danser en soi.

