Dans un souffle spectral et une tension latente, fllozz dévoile « where’s my relief », une plongée en apnée dans les méandres de la douleur et de la résilience. Ce titre, façonné entre alt-pop brumeuse et trip-hop dystopique, porte en lui un poids émotionnel indéniable, ancré dans une perte familiale récente vécue par l’artiste hongroise.
Dès les premières secondes, une atmosphère cinématographique se déploie, où les textures électroniques, à la fois lourdes et organiques, enveloppent chaque note d’une mélancolie saisissante. La voix de fllozz, éthérée et poignante, oscille entre fragilité et force, traduisant l’urgence d’un soulagement qui semble hors de portée. L’arrangement minimaliste renforce cette impression d’errance intérieure, chaque silence résonnant comme une absence.
Le clip, réalisé par Salvatore Giuliano, accompagne cette errance avec une intensité visuelle troublante. Les acteurs Anna Györgyi et Attila Epres incarnent cette quête d’apaisement dans un jeu de regards et de gestes qui effleure le désespoir. Un choix artistique en parfaite résonance avec l’univers sonore de fllozz, qui n’hésite pas à s’aventurer sur des terrains plus sombres et introspectifs que dans ses précédentes œuvres.
Inspirée par des figures comme Sevdaliza, FKA twigs ou encore Woodkid, fllozz continue de sculpter une identité musicale singulière, où chaque morceau s’apparente à une exploration émotionnelle brute et sans compromis. « where’s my relief » s’impose ainsi comme un cri feutré, un instant suspendu entre oppression et libération, où l’art devient catharsis.