Chronique d’un éblouissement : avec Falling 花火落, Yulan & Blaise signent une œuvre aussi singulière que captivante. À la frontière entre la tradition et l’avant-garde, leur chanson explore une romance aussi brève qu’incandescente, où la beauté d’un feu d’artifice masque une brûlure profonde.
Derrière ce titre bilingue se cache une métaphore saisissante : 花 (fleur) et 火 (flamme), réunis en mandarin, donnent naissance au mot « feu d’artifice ». Le morceau devient alors un écrin sonore pour une passion fulgurante, un amour trahi qui laisse dans son sillage une euphorie presque douloureuse. « C’est une séduction qui consume », confie le duo, « une histoire d’amour qui s’embrase et s’éteint dans un souffle ».
Mais Falling 花火落 brille surtout par son audace musicale. Écrite, composée et produite par le duo, la chanson assemble une mosaïque d’instruments : flûtes chinoises, erhu, guzheng, saxophone alto et contrebasse. À 1:24, un solo enivrant de Blaise – saxophoniste légendaire des Violent Femmes – vient faire basculer l’atmosphère, avec une intensité quasi cinématographique. L’ombre de Shigeru Umabayashi plane, tout comme celle des comédies musicales chinoises que Yulan fredonnait enfant avec sa mère.
Avec ce morceau, Yulan & Blaise sculptent une forme d’art pop profondément personnelle. Entre passé et présent, langue des origines et arrangements futuristes, Falling 花火落 est une chute dont on ne veut pas se relever.