Dans l’univers musical en perpétuelle mutation, Fracktura se distingue par une approche résolument avant-gardiste. Avec I Hear The Wind, le groupe signe une pièce hypnotique, à la croisée du jazz expérimental et du lyrisme opératique. Dès les premières notes, la voix de Karis Tucker s’élève, tour à tour aérienne et percutante, portant une composition qui défie les codes du format radiophonique traditionnel.
Loin des standards aseptisés de la pop commerciale, I Hear The Wind déploie un paysage sonore mouvant, où chaque rupture rythmique devient un appel à l’immersion. L’instrumentation, volontairement discordante par instants, dessine une tension savamment orchestrée, entre explosions instrumentales et silences stratégiques. On sent l’influence du jazz d’avant-garde, mais aussi celle du surréalisme et de l’expressionnisme, deux piliers de l’identité artistique du groupe.
Le clip qui accompagne le morceau renforce cette quête d’esthétisme brut. Réalisé par Diogo Oliveira, il se pare d’un noir et blanc nerveux, porté par des plans inclinés et une caméra en mouvement constant. L’image épouse la musique dans un ballet hypnotique, capturant l’essence même de Fracktura : une alchimie où l’expérimentation est reine.
Avec I Hear The Wind, Fracktura ne se contente pas de livrer une chanson : il impose une expérience, une onde sonore qui bouscule et fascine à la fois.