Un souffle chaud, un tempo qui glisse, des accords vaporeux : « Top Down », le nouveau morceau de Geowulf, s’écoute comme un mirage estival. Mais derrière cette façade douce et scintillante, Star Kendrick tisse une confession d’une rare intimité. Écrite dans les brumes de l’anxiété postnatale, la chanson est née d’un moment de fragilité. Puis, sous les mains du producteur Duncan Mills, elle s’est métamorphosée en un hymne pop lumineux, presque insouciant.
Cette tension entre lumière et obscurité est la signature de Geowulf. Le morceau avance sur un fil : à la fois éthéré et dense, comme si la tristesse y dansait pieds nus sur un sol ensoleillé. À première écoute, on pense à Fleetwood Mac, à Mazzy Star ou aux ondes nostalgiques de The Marías. Puis on tend l’oreille, et ce qui semblait léger devient une prière muette, un cri feutré.
« Top Down » annonce un EP à venir, Twinkly Depression, dont le nom résume à lui seul la démarche : des chansons aux allures radieuses, habitées par le doute, la perte, la guérison. Dans cette pop qui console sans maquiller la douleur, Geowulf trouve un équilibre rare. Une musique qui ne prétend pas aller bien, mais qui sait transformer la peine en beauté.