Certains artistes traversent les années à l’arrière-plan, façonnant le rythme des autres avant de trouver enfin leur propre voix. Gilmar Gomes appartient à cette lignée. Après vingt-quatre ans passés sur les plus grandes scènes du monde, notamment aux côtés d’Enrique Iglesias, le percussionniste brésilien s’avance seul sous les projecteurs avec Flying Around, une ballade aérienne qui annonce son premier album solo 11:11, enregistré à Miami dans les studios Alacran.
Le morceau s’ouvre sur une guitare aux accents d’americana, comme une route qui s’étire vers l’horizon. L’atmosphère respire la liberté, la chaleur, et cette lumière mouvante qu’on retrouve au crépuscule. Peu à peu, les rythmes afro-brésiliens s’invitent, souples et organiques, tissant un dialogue entre l’intime et le voyage, entre l’âme et le mouvement.
Autour de Gomes, des musiciens d’exception : Edmar Castañeda à la harpe, Munir Hossn, Han Beyli et Magela Herrera, dont les interventions ajoutent relief et profondeur à cette traversée sonore.
Avec Flying Around, Gilmar Gomes signe une œuvre de pleine maturité. Pas une démonstration, mais une respiration. Une invitation à suspendre le temps, à écouter le monde comme on contemple le ciel — entre ancrage et liberté, entre racines et envol.

