Avec Gold In The Wall, DreGarde ouvre un nouveau chapitre de son parcours musical, entre introspection et énergie brute. Inspiré par une rencontre mystérieuse vécue lors de ses livraisons pour Uber Eats, le morceau se déploie comme un récit personnel, où chaque mot semble porter la trace d’un vécu. Ce n’est pas seulement une chanson, mais un fragment de vie transformé en matière sonore.
Premier extrait de son projet DreGarde Dynamite, le titre installe une ambiance à la fois expérimentale et cinématographique. Les nappes instrumentales, mouvantes et parfois étranges, dessinent un décor instable, presque onirique, dans lequel vient s’ancrer un flow au style boom bap, solide et précis. DreGarde s’y révèle conteur autant que rappeur, jouant sur le phrasé et la cadence pour donner à son texte une densité narrative.
Un moment charnière surgit à deux minutes trente : le kick, rigoureux et percutant, éclate comme un réveil soudain. Il dynamise l’ensemble et réoriente l’écoute, rappelant que la douceur initiale cache une force souterraine prête à jaillir. Ce contraste apporte au morceau une dimension organique, presque viscérale, qui lui donne toute sa singularité.
Avec Gold In The Wall, DreGarde construit bien plus qu’un single : il érige une pièce fondatrice, une ouverture vers un projet où l’intime dialogue avec l’expérimentation musicale. Ce mur dont il parle n’est pas infranchissable ; il devient surface d’écho, symbole d’un artiste qui avance en brisant ses propres frontières.

