Avec « Matty, » Hanorah dévoile une pièce musicale empreinte d’émotion et de souvenirs d’enfance, qui capture à la fois la légèreté et la profondeur des moments marquants de la vie. Cette chanson, inspirée d’une anecdote touchante, raconte une amitié avec un camarade d’école, ce garçon bienveillant qui l’appelait « belle » et transformait ses instants de gêne en sourires avec de simples gestes, comme un Babybel dans un moment d’embarras.
Sur le plan musical, « Matty » respire l’authenticité et la délicatesse. La production signée Max Frazer accompagne la voix suave de Hanorah dans un équilibre parfait entre instrumentation feutrée et narration émotionnelle. Les accords, subtils mais mémorables, se conjuguent avec des harmonies vocales qui nous transportent directement dans l’intimité de ces souvenirs. Chaque note semble être une réflexion sur le temps qui passe, sur ces instants d’enfance que l’on chérit davantage à l’âge adulte.
Hanorah, artiste montréalaise aux influences soul, R&B et folk, continue d’enrichir son répertoire avec des œuvres introspectives et sincères. Après l’EP Time Waits For No Woman, où elle critique les normes de l’industrie musicale pour les femmes, elle revient avec une pièce qui nous rappelle l’importance des liens humains et des trésors que la mémoire conserve.
Avec « Matty, » Hanorah prouve qu’elle est non seulement une conteuse remarquable, mais aussi une artiste qui sait allier vulnérabilité et puissance dans son art. Une chanson qui résonne comme un doux écho d’humanité.