Le trio heavy Jackal Twins, originaire de Nouvelle-Angleterre, frappe fort avec « Cuzco », un premier album incandescent où la rage rencontre la poésie. Entre désillusion, romantisme désespéré et agressivité viscérale, le groupe tisse un paysage sonore à la fois brut et nuancé, oscillant entre punk, noise rock, metalcore et jazz.
Dès les premières notes de Harbor Delirium, l’album impose sa signature : une vitalité brûlante, des riffs de guitare ravageurs et une atmosphère hard rock aussi abrasive que magnétique. Le chant, alternant entre envolées mélodiques et hurlements viscéraux, guide l’auditeur dans cette tempête sonore. Puis vient One Eyed Wolf, qui enfonce le clou avec une puissance redoutable : distorsions acérées, batterie percutante, basses grondantes. Un véritable mur de son, où mélodies entêtantes et solos hypnotiques s’entrelacent avec une intensité rare.
Terror Poem #3 ne ralentit pas la cadence. Dynamique et imprévisible, la piste se distingue par ses variations de tempo et ses crescendos maîtrisés, où chaque riff semble taillé pour faire vibrer les amplis. L’énergie y est électrisante, l’adrénaline omniprésente. Plus loin, Never Tamed offre une respiration bienvenue avec des sonorités plus accessibles, un chant plus mélodieux et des guitares délicates, flirtant avec un potentiel grand public sans renier l’identité du groupe.
Après douze titres d’une intensité folle, Barn Owl referme le chapitre avec une dernière secousse sonore. Avec Cuzco, Jackal Twins impose un son brut, viscéral et captivant, confirmant son statut de formation à suivre de très près.