Avec “INTELLIGERE”, Jacob Lefrançois nous entraîne dans un voyage où le piano devient un souffle, un battement, presque une voix intérieure. Le compositeur et pianiste canadien, formé à la musique de film à l’Université de Sherbrooke, poursuit son exploration d’un langage sonore qui marie intensité romantique et clarté néo-classique.
Dès l’ouverture, le jeu se fait délicat, presque fragile, comme si chaque note cherchait à se poser avec précaution dans le silence. Puis viennent des passages plus denses, des arpèges qui se déploient avec une énergie maîtrisée, rappelant l’élan dramatique d’une bande originale qui ne vus laissera pas de marbre. La virtuosité de Lefrançois n’est jamais dans l’excès : elle s’affirme par son naturel, par cette capacité à faire respirer la musique. Entre ces séquences plus intenses, l’auditeur retrouve des moments suspendus, des instants de pause où l’espace sonore s’élargit et invite à la contemplation.
On reconnaît là la patte d’un musicien façonné par l’orchestration et le récit. “INTELLIGERE” n’est pas seulement une composition pour piano : c’est un fragment de narration, une confidence mise en sons. On y devine l’ombre de futurs projets cinématographiques ou vidéoludiques, tant cette musique semble taillée pour les images et les émotions partagées.
Avec ce nouveau titre, Jacob Lefrançois confirme sa place parmi les musiciens du néo-classique. Son piano n’illustre pas : il raconte, il respire, et surtout, il parvient à toucher cette zone sensible où l’intime rencontre l’universel.