James EPB revient avec “Budda”, un morceau qui respire la spontanéité et l’authenticité. Dès les premières notes, on plonge dans un univers feutré, porté par un beat lo-fi teinté de nuances jazzy. Ici, pas de fioritures inutiles : le flow s’impose avec une aisance déconcertante, comme une conversation qui se glisse dans nos oreilles sans prévenir.
Ce qui frappe, c’est la manière dont “Budda” est né. James l’a confié : « L’idée était déjà là, solide, presque évidente. » Les couplets ? Improvisés, freestyle pur. Une création intuitive, reflet d’une alchimie naturelle avec son complice Mike, forgée au fil des années. Rien de calculé, juste le plaisir brut de faire naître une idée et de la laisser respirer. Ce choix, rare dans une industrie où tout se planifie, donne à ce morceau une vérité qui se ressent à chaque mesure.
Les influences flottent, subtiles : un souffle de Mac Miller dans l’attitude, une ombre de Hippie Sabotage dans la texture sonore. Pourtant, James EPB trace sa route. Son esthétique minimaliste capte l’émotion sans l’étouffer, laissant chaque silence peser, chaque mot trouver sa place.
“Budda” n’est pas une simple chanson, c’est une sensation : celle de ralentir le temps, de savourer la lumière tamisée d’une fin d’après-midi. Une pièce à écouter comme on s’offre une respiration, loin du bruit, au cœur d’un groove qui sait rester sincère.

