JayWood n’a jamais eu peur de se dévoiler. Avec Pistachios, le musicien montréalais, de son vrai nom Jeremy Haywood-Smith, revient avec un morceau qui fait à la fois sourire et réfléchir. Entre groove caressant, confession légère et autoportrait lucide, il signe là un avant-goût prometteur de son prochain album Leo Negro, attendu pour le 5 septembre.
Sur fond de lignes funky et d’arrangements soyeux, Pistachios creuse un sillon intime : celui de l’attention que l’on cherche, du regard que l’on quémande parfois pour se sentir vivant. “Always looking for attention, I admit it, I can’t help it, I’m a Leo” chante-t-il sans détour, avec une franchise désarmante. Pas de faux-semblants : JayWood assume, questionne, et fait de cette vulnérabilité un moteur de création.
Il y a chez lui cette capacité rare à transformer une introspection en ritournelle universelle. La production, à la fois léchée et nonchalante, laisse respirer les mots, tout en renforçant cette impression de confidence offerte sur un plateau de groove.
Avec Pistachios, JayWood continue d’élargir sa palette, brouillant les frontières entre pop, soul et indie, sans jamais perdre ce ton singulier qui fait toute sa force. Une chaleur discrète, mais tenace — à l’image de la tournée qu’il s’apprête à lancer, dès septembre, entre Toronto, Montréal et une série de dates nord-américaines en compagnie de NoSo. Le lion sort les griffes, mais avec élégance.