Presque deux ans de silence. Et puis, sans crier gare, jenna. refait surface. Avec “Jumbled Jargon”, la chanteuse américaine offre bien plus qu’un simple retour : un dévoilement. À nu, sincère, désarmante.
Sur une guitare aux cordes nylon à peine effleurées, sa voix s’élève, fragile et pleine, comme une pensée qu’on n’ose à peine formuler. La production, volontairement discrète, se fait complice : rien de superflu, que l’essentiel. Chaque note semble pesée, chaque harmonie respirée. L’émotion, elle, affleure à chaque mesure, comme si les mots trébuchaient pour mieux toucher.
“Jumbled Jargon”, c’est ce monologue intérieur que l’on a tous un jour marmonné sans y trouver de sens. Jenna en fait un poème. Une confidence. Le chaos devient mélodie, l’incertitude, berceuse. Il y a, dans cette façon de ne pas trop en dire, une pudeur qui touche juste. Comme un regard échangé en silence.
Ce premier morceau annonce un EP prévu pour août. Si ce titre en est la porte d’entrée, alors on peut s’attendre à un disque fait d’ombres douces, de vulnérabilités assumées, et d’une forme de sagesse intime, patiemment acquise. Jenna semble avoir pris son temps — et cela s’entend.
En quelques minutes, elle rappelle que parfois, une chanson suffit pour que le désordre intérieur trouve un peu de lumière. Et que la beauté naît souvent du brouillon.