Jon Darc, l’ombre et la lumière dans “MORAST”

Avec MORAST, Jon Darc ouvre une porte vers un univers où la vulnérabilité devient une arme et l’ombre une source de beauté. Basé à Berlin, l’artiste insuffle à son projet ce qu’il appelle sa vampire pop : une fusion d’électro, d’avant-pop et de sonorités alternatives, nourrie d’une théâtralité qui tient autant du rituel que du concert. Ici, l’on navigue entre désir queer, chaos émotionnel et éclats de lumière dans la nuit.

L’entrée en matière avec « addicted to attention » en dit long. Le morceau s’ouvre sur un synthé aérien quasi dronique, avant qu’une snare industrielle ne vienne trancher le silence. La voix, douce et feutrée, s’impose comme une confidence, puis le beat surgit et disparaît, accentuant la tension dramatique. Une construction millimétrée qui révèle déjà l’ambition de l’EP.

La suite, « k€€p th€ chang€ », surprend par l’apparition d’un piano inattendu. Plus court, plus aéré, il installe une respiration qui rappelle les audaces d’Arca. Vient ensuite « alien porn », expérience sonore où chaque section devient un monde distinct : parfois des voix seules, parfois du white noise, parfois un chaos structuré qui repousse les frontières de la chanson.

Avec « ambrosia », Jon Darc convoque des chœurs a cappella pour installer un mystère, avant de déployer une composition qui alterne douceur et intensité. « porcelain », ballade minimaliste, met la voix au premier plan, intime et émouvante.

Le virage se prend avec « heroin(e) », morceau au parfum trip-hop, rythmique nerveuse et chant grave rappelant Tricky. Accessible et entêtant, il se profile comme un potentiel single. Enfin, « ily (y?) » clôt le projet dans une simplicité bouleversante : claps discrets, synthé grondant et un refrain partagé avec une voix féminine, comme un dernier écho d’amour fragile.

Avec MORAST, Jon Darc ne cherche pas à masquer ses blessures. Il en fait une œuvre entière, sombre et éclatante, où chaque morceau devient une confession mise en musique.

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