Certaines chansons ressemblent à des confidences murmurées entre deux souvenirs. Avec « I’m Losing Track Of My Friends », Jonny Swift ouvre une page universelle : celle des amitiés d’enfance qui se dissipent peu à peu à mesure que la vie adulte impose ses distances. En moins de trois minutes, il transforme ce constat mélancolique en un hymne indie-pop étonnamment réconfortant.
Derrière ses guitares cristallines et ses tambourines qui résonnent avec légèreté, le morceau fait écho à des influences assumées, de R.E.M. à The Smiths en passant par The Byrds. Swift ne cherche pas à masquer cette filiation : il la revendique et l’utilise comme un écrin pour raconter un vécu qui résonne chez tous. Les paroles, d’une simplicité touchante, rappellent les promesses d’amitiés éternelles et les après-midis passés à jouer au billard ou sur une console Atari.
La force de cette chanson réside dans son contraste. Le texte porte la nostalgie de liens effacés par le temps, mais la musique, elle, choisit la lumière. On se surprend à sourire, à battre du pied, comme si la mélodie réparait la tristesse des mots. C’est ce paradoxe qui fait toute la beauté du morceau.
Publié chez Seahouse Records, « I’m Losing Track Of My Friends » confirme Jonny Swift comme un artisan d’une pop sincère et intemporelle, capable de transformer des émotions simples en refrains qui restent longtemps en mémoire. Une capsule sonore où la nostalgie devient partage.

