Avec « Just A Cry », Lipford franchit une frontière intime et artistique. Connu jusqu’ici pour sa pop atmosphérique et sa sensibilité mélodique, l’artiste italien choisit cette fois de plonger dans un univers plus rugueux, en s’alliant au groupe The Rezonaut. Le résultat : une déflagration d’émotions, portée par des guitares saturées et une intensité vocale qui bouscule autant qu’elle captive.
Ce morceau n’est pas seulement une chanson, mais un exutoire. Lipford décrit ce « cri » comme une façon de briser les masques quotidiens, de mettre à nu cette part de vulnérabilité que nous tentons souvent de dissimuler. La sincérité de sa voix, déjà reconnue comme l’une des plus authentiques de la scène émergente européenne, prend ici une dimension nouvelle, presque viscérale. Chaque note, chaque rupture, semble traduire la lutte entre douleur et résilience.
Musicalement, « Just A Cry » joue sur les contrastes. Des couplets calmes, empreints d’une fragilité assumée, s’ouvrent sur des refrains explosifs, où l’alchimie entre Lipford et The Rezonaut se révèle pleinement. On y retrouve la fougue du rock alternatif, mais aussi une précision de production qui met en valeur chaque nuance de l’interprétation.
Plus qu’un simple détour stylistique, ce single marque une étape de maturation pour Lipford. En embrassant un registre plus sombre, il confirme qu’il n’a pas peur de sortir de sa zone de confort pour aller chercher l’essence même de l’émotion brute. Avec « Just A Cry », il ne se contente pas de chanter : il délivre un cri qui résonne profondément.