Il n’avait pas disparu, mais Kardinal Offishall revient comme on rallume un brasier. Avec « LET EM OUT », le pionnier du hip-hop canadien signe un morceau coup-de-poing, viscéral, libre de toute concession. Entièrement écrit et produit par lui-même, le titre se présente comme une libération : celle d’un artiste qui n’a plus rien à prouver, mais encore tout à dire.
Depuis ses débuts, Kardinal mêle le flow tranchant du rap à la chaleur syncopée du reggae et de la dancehall. Cette fusion, née entre Toronto et Kingston, s’impose ici dans toute sa maturité. Le beat tape fort, les mots claquent, la voix est sûre. « LET EM OUT » ne cherche pas à séduire les algorithmes, il vise le plexus.
En coulisses, Kardinal est aussi l’un des cerveaux de Def Jam Records. Mais derrière le costume d’A&R, le cœur du MC bat toujours pour le hip-hop à l’ancienne, celui qui bouscule, qui dérange, qui dit vrai. « C’est de la musique qui fait vibrer », résume-t-il. Et en effet, « LET EM OUT » ne se contente pas d’exister : il revendique, il incarne, il réveille.
Préambule d’un projet plus large, le morceau annonce un retour aux sources autant qu’un pas en avant. Kardinal Offishall, en 2025, est plus brûlant que jamais.