Chez Yamazaki, la musique n’est jamais un simple divertissement : c’est une catharsis. Avec Katsu (喝), sorti récemment sur toutes les plateformes, l’artiste hongrois façonne une ode à la métamorphose personnelle, où chaque note porte le poids de ses cicatrices et de ses renaissances. Inspiré d’un terme du bouddhisme zen désignant le cri soudain qui provoque l’éveil, katsu devient ici la métaphore d’une libération profonde, un cri de ralliement contre la solitude et les blessures enfouies.
Ce single, fruit de trois années d’élaboration minutieuse, tisse un pont audacieux entre les traditions sonores japonaises et les rythmes contemporains — des envolées orchestrales aux couplets rap incisifs, en passant par des envolées vocales japonaises chargées d’émotion. Le morceau construit sa tension comme un récit : il débute dans la vulnérabilité la plus nue pour nous mener vers une affirmation de soi lumineuse, une transformation où « même des larmes sans fin deviendront un jour un arc‑en‑ciel ».
L’histoire de Katsu est aussi cinématographique que sa production. Initialement pensé comme le final d’une performance marquante de Yamazaki à la télévision hongroise, ce titre a depuis trouvé sa vérité propre, porté par une vision artistique qui refuse les frontières. Entre fusées synth‑wave, lignes mélodiques imprégnées de pop japonaise et textures orchestrales, la réalisation sonique se révèle dense, riche en nuances et en contrastes — un miroir sonore de sa quête intérieure.
Ce qui frappe dans Katsu, c’est la manière dont il transforme une souffrance intime en énergie collective. Plus qu’un single, c’est une déclaration : un appel vibrant à embrasser les parts d’ombre pour révéler la lumière. À travers cette œuvre, Yamazaki se pose en témoin de son propre éveil — et en guide pour tous ceux qui cherchent, dans la musique, une résonance avec leurs propres combats.

