Dès les premières secondes de Flower Buddha, Larando Suave pose les bases de The Foundation avec un beat puissant, agrémenté d’éléments sonores éthérés. Un titre à la croisée du rêve et de la réalité, où son flow affûté épouse une ambiance psychédélique. Une entrée en matière qui donne le ton : cet album n’a pas peur de sortir des sentiers battus.
Le morceau éponyme, Foundation, enchaîne avec un rythme hypnotique, ses nappes sonores flottantes et son flow nonchalant en font un titre taillé pour une virée nocturne, volume au maximum. Sur Lost In NYC, l’univers visuel se dessine presque naturellement : des images lo-fi, un brin de psychédélisme et cette énergie chill qui traverse le morceau.
Mais The Foundation ne se limite pas à une simple exploration des textures oniriques. Alkaline Water apporte une touche reggae avec un riff distinctif, contrastant avec une voix volontairement distordue qui rappelle l’esprit expérimental de l’album. Plus loin, Kush Mints joue sur des influences R&B, soutenues par des accords de piano électriques et un flow chantonné, preuve d’une palette musicale large et maîtrisée.
Enfin, l’album se referme sur le remix de Gems on Me, qui revisite le morceau original sous une teinte boom bap plus classique, comme un dernier clin d’œil à l’héritage hip-hop dont Larando Suave se nourrit tout en façonnant son propre univers.
Avec The Foundation, l’artiste texan signe un projet à la fois hommage aux racines du rap et terrain d’expérimentation, où les sonorités se mêlent et se transforment au fil des morceaux. Un album à découvrir, casque vissé sur les oreilles, prêt à se laisser happer par ce voyage sonore hors norme.

