Avec Feel, Leo XIV poursuit son ascension et transforme sa douleur en matière sonore. Derrière ce nom se cache Dylan Leo Azadi, artiste, chanteur et producteur basé à Chicago, qui tisse un univers où l’alternative pop flirte avec le R&B. Après un premier titre, Midas, l’artiste livre un second morceau qui s’impose comme un véritable exutoire : une course vers la lumière, menée tambour battant.
La production de Feel épouse le minimalisme cher à Leo XIV. Une ligne de basse acide pulse comme un battement de cœur, des synthés éthérés enveloppent l’espace, et les voix s’empilent en couches successives, formant un halo autour d’une rythmique à la fois dansante et hypnotique. L’ensemble dégage cette tension paradoxale entre intensité et douceur, entre obscurité et apaisement.
Mais derrière la technique, il y a une renaissance. Leo XIV confie que cette chanson marque la fin d’une décennie de silence créatif, traversée par la dépression, l’anxiété et l’addiction. Feel symbolise ce moment où l’art redevient souffle : un rappel du sens profond de sa présence sur Terre, celui de créer pour se reconnecter aux autres.
On ressent, à l’écoute, ce besoin vital de recommencer à exister. Feel n’est pas seulement une chanson : c’est une catharsis, une preuve qu’après la tempête, il reste toujours un battement, une note, un peu de lumière à suivre.

