La scène musicale indépendante accueille une voix nouvelle, aussi discrète que bouleversante : celle de Libby Ember. Pour son tout premier single, Alibi, la jeune artiste ose la fragilité. Avec un timbre délicat posé sur une ligne de guitare délicate, elle explore les silences pesants et les émotions à demi-mots d’une relation tenue dans l’ombre.
Composé dans une solitude nocturne, Alibi s’épanche comme un journal intime. « Je n’arrêtais pas de repasser une conversation en boucle dans ma tête », raconte Libby. On sent chez elle une urgence à confesser, à libérer ces mots longtemps tus. La chanson, en clair-obscur, traduit le tiraillement entre l’envie d’aimer librement et la nécessité de se taire, de dissimuler. Ce contraste alimente tout le morceau, aussi tendre que douloureux.
Premier extrait d’un EP à paraître, Alibi ne cherche pas l’effet choc mais préfère s’installer en douceur, comme une confidence glissée à l’oreille. La production, signée Devon Bate, soutient avec pudeur la voix d’Ember, lui laissant l’espace de vibrer sans fard.
Ce titre inaugural évoque un amour contraint, un lien qui réclame des justifications pour exister. Et dans cette quête de légitimité, Libby Ember touche juste : elle ne crie pas, elle chuchote — mais c’est précisément ce qui ébranle. Une artiste à surveiller, pour ce qu’elle dévoile… et pour ce qu’elle tait.