Vadim Militsin, le créateur derrière le projet LOGICA ABSTRACTA, poursuit son exploration des territoires sonores éthérés avec son quatrième album Headspace Station. Cet opus, qui s’inscrit dans la continuité de ses précédents travaux, marie une production raffinée et des textures flottantes pour une expérience immersive unique. Moins expérimental que ses œuvres précédentes, cet album montre un virage vers une approche plus polie, tout en conservant les éléments qui ont fait sa réputation dans le monde de l’ambient.
Avec 16 morceaux se déroulant sans interruption sur plus d’une heure, Headspace Station se distingue par sa capacité à créer une ambiance continue et pénétrante. Chaque morceau s’enchaîne avec fluidité, donnant l’impression d’un voyage sans fin à travers des paysages sonores aux tonalités célestes et introspectives. L’absence de pauses entre les pistes transforme l’album en une odyssée sans retour, où l’auditeur est libre de se perdre dans des textures synthétiques et des nappes sonores d’une rare précision.
Les noms des morceaux, inspirés par des cartes lunaires et martiennes, plongent l’auditeur dans un univers fictif et mystérieux, évoquant des voyages interstellaires et des réalités parallèles. Ces titres, en plus d’être fascinants d’un point de vue conceptuel, contribuent à la cohérence de l’album, dont l’atmosphère rappelle celle des bandes originales de films de science-fiction.
Ce qui marque Headspace Station, c’est avant tout l’évolution stylistique de Vadim Militsin. Par rapport à ses précédents albums tels que Alive Forms (2019) ou Slumber King (2023), l’album délaisse les expérimentations granulaires et les textures plus rugueuses pour se concentrer sur une production ample et plus aérée.
L’album se vit comme une capsule temporelle, oscillant entre nostalgie et futurisme. À la fois voyage spatial et plongée dans des états mentaux mystérieux, Headspace Station est une œuvre qui résonne profondément, invitant chaque auditeur à une immersion totale dans ses vastes panoramas auditifs.

