Giuseppe Bonaccorso revient là où on ne l’attend pas. Après avoir provoqué un tollé avec Playground in Gaza, le compositeur, poète et guitariste italien dévoile un nouveau chapitre de sa quête artistique : L’Ombra della Terra. Ce morceau de quatre minutes et onze secondes s’impose comme un manifeste sonore, un théâtre musical où s’entrelacent rage, poésie et recherche intérieure.
Dès les premières secondes, l’auditeur est happé par une atmosphère dense, presque cinématographique. Les nappes de synthétiseurs se superposent avec une lenteur volontaire, bientôt traversées par un rythme tendu qui annonce la confrontation. La guitare, tour à tour rugueuse et aérienne, se fait colonne vertébrale, tandis que la voix de Bonaccorso, mi-prophète mi-conteur, s’affirme dans une déclamation habitée. Ici, pas de couplet facile ni de refrain accrocheur : l’artiste refuse les concessions et entraîne son public sur un chemin d’écoute exigeant, mais profondément fertile.
Au cœur de cette œuvre se dessine une trajectoire de révolte intérieure. Traditions vidées de sens, prières réduites à de la fumée, gestes figés par l’habitude : Bonaccorso peint un monde inversé, stagnant. Face à ce constat, surgit un esprit de résistance, une soif de liberté qui rompt les chaînes invisibles. L’ombre, loin d’être simple obscurité, devient ici miroir de l’âme et lieu de vérité.
Avec L’Ombra della Terra, Bonaccorso confirme qu’il n’est pas un musicien de surface. Il trace une ligne de fuite, à contre-courant, rappelant que la musique peut encore être un espace de rébellion et de révélation. Sans plus attendre, plongez dans cette belle surprise ci-dessous :