Avec Just A Boy In A Band, Loose Buttons signe un morceau à la fois simple et sincère, où le groupe se dévoile sans fard. C’est l’histoire d’un gamin qui joue dans un groupe, ni plus ni moins, avec toutes les maladresses et les rêves qui vont avec. Le titre nous plonge dans cette quête perpétuelle, cet éternel désir de saisir quelque chose qui reste toujours un peu hors de portée.
Eric Nizgretsky, le leader du groupe, décrit cette chanson comme une manière d’accepter une réalité parfois crue : « Je suis juste un garçon dans un groupe », dit-il, avec cette touche d’innocence où persiste encore l’espoir qu’on puisse tromper un peu le monde, qu’on puisse faire croire à quelque chose de plus grand. C’est cette honnêteté qui fait toute la beauté du morceau — pas de faux-semblants, juste une volonté de persévérer, de s’accrocher à ce qu’on aime malgré tout.
Ce qui frappe, c’est l’équilibre entre la mélancolie et la complicité. On sent qu’au-delà des doutes, ce sont surtout l’amitié et la passion qui portent Loose Buttons. Ils n’ont pas besoin de miracles, juste de leurs instruments, de leurs chansons d’environ trois minutes, et de ce petit frisson quand ça marche — ce fameux « premier tour de magie » dont parle Eric. En écoutant Just A Boy In A Band, on se surprend à partager ce sentiment d’émerveillement simple et pur, celui d’être à sa place, même si ce n’est pas sous les projecteurs.
Un beau morceau, humble et attachant, qui donne envie de suivre ce groupe avec un peu plus d’attention, justement parce qu’ils ne prétendent pas être des stars, mais simplement des passionnés qui font ce qu’ils aiment, ensemble.

