Dans un ciel électronique souvent saturé de formats prévisibles, Mai ChaShuang fait scintiller une étoile singulière. Avec « Starlit Wishes (Summer Version) », la productrice chinoise déploie une fresque sonore où chaque pulsation semble guidée par les constellations. Ce n’est pas simplement une version estivale, c’est un voyage – une traversée sensorielle nourrie de nature, d’errance et d’avant-garde.
Dès les premières mesures, on perçoit l’ombre de la Melodic House chère à Ben Böhmer ou Melchi. Mais Mai ChaShuang ne se contente pas d’un simple hommage. Elle infuse son morceau de textures vivantes, issues de ses propres enregistrements de terrain réalisés à travers la Chine. Le vent sur une rizière, le bourdonnement d’une ruelle reculée – chaque son devient ici un fragment de mémoire sublimé dans une architecture électronique.
Sous l’influence du courant « Botanica » porté par des noms comme Phritz ou Alexander Panos, la productrice tisse des nappes ambient, des sursauts glitch, des battements organiques. Ce patchwork, jamais tape-à-l’œil, réconcilie l’intime et le cosmique. Une prouesse de production qui, tout en flirtant avec l’avant-garde, garde une accessibilité chaleureuse.
« Starlit Wishes (Summer Version) » n’est pas juste une chanson à écouter – c’est une sensation à traverser, comme une nuit d’été passée à contempler le ciel, casque vissé sur les oreilles.

